A la fois espace de régénération et temps de rêve où la réalité s'altère et où tout devient possible, la nuit a perdu son caractère sacré et mystérieux à mesure que nous avons dompté la lumière, éradiqué le silence, synchronisé et intensifié nos rythmes de vie.
"La nuit nous appartient" est une odyssée nocturne, un espace-temps où la magie des ténèbres se révèle à ceux qui osent s'y aventurer. L'opportunité de retrouver le lien perdu avec ce temps sacré de silence et de rêve, et de renouer avec ses mystères et sa poésie.
Nos ancêtres s’endormaient avec le soleil et se réveillaient au milieu de la nuit pour vaquer à des activités non productives : prendre soin, méditer sur ses rêves, faire l’amour… Avec l'urbanisme et le salariat, notre sommeil s’est condensé et dissocié de l’obscurité. Assaillie par le divertissement et le monde du travail, la nuit n’est désormais plus un espace-temps libre et non-marchand.
La nuit nous appartient” propose de refaire de la nuit un espace de rêves et de liberté mettant à l’honneur l’imaginaire, le partage et la contemplation.
L’obscurité nous invite à lâcher nos masques et nos jugements, brouille les frontières, autorise les identités mouvantes. La nuit nous jette dans un bain d’innocence et nous rend plus enclin à accueillir le bizarre, l’excentricité et l’altérité. La nuit nous rend libre de remettre en cause les évidences du jour.
Alors que la fête, souvent liée à la vie nocturne, peut être une soupape pour se fuir ou fuir un quotidien morose, La Clameur souhaite faire de la fête un lieu d’émerveillement et de lâcher-prise pour aller à la rencontre de soi et des autres. La nuit, on se célèbre et on célèbre ensemble !
Avec “La nuit nous appartient”, nous proposons aussi de revisiter d’anciennes formes de célébration, comme la veillée. A la tombée de la nuit, elle réunissait les habitants d’un hameau pour échanger, se raconter les histoires locales et célébrer les rites qui organisaient la société (ex : fêter les saisons, les saints ou les grands passages de la vie). Ce temps de célébration et de partage servaient à tisser des connexions profondes et à honorer ce qui avait de la valeur pour la communauté.
Délaissant le bruit et les lumières le temps d’une nuit, nous expérimenterons le terrain de l’obscurité et du silence. Sources de peur lorsque nous étions enfants, nous avons encore tendance à les tuer à l’âge adulte. Pourtant, ils sont indispensables à la vie humaine et à la biodiversité. S’inspirant librement des épreuves rituelles consistant à passer une nuit seul en forêt, nous traverserons une partie de la nuit à la rencontre de ces deux ressources, synonymes de rassemblement intérieur.
Suivant l’adage “la nuit porte conseille”, nous prendrons également exemple sur les peuples animistes qui accordent beaucoup d'importance aux rêves. Pour eux, les rêves constituent une plongée au sein d’un monde dans lequel l’esprit des humains est relié à celui des autres êtres vivants.
Et si écouter nos rêves nous permettait de grandir ?
Elle est venue la nuit de plus loin que la nuit
A pas de vent de loup de fougère et de menthe
Voleuse de parfum impure fausse nuit
Fille aux cheveux d’écume issus de l’eau dormante
Après l’aube la nuit tisseuse de chansons
S’endort d’un songe lourd d’astres et de méduses
Et les jambes mêlées aux fuseaux des saisons
Veille sur le repos des étoiles confuses
Sa main laisse glisser les constellations
Le sable fabuleux des mondes solitaires
La poussière de Dieu et de sa création
La semence de feu qui féconde les terres.
Mais elle vient la nuit de plus loin que la nuit
A pas de vent de mer de feu de loup de piège
Bergère sans troupeaux glaneuse sans épis
Aveugle aux lèvres d’or qui marche sur la neige.
-- Claude Roy
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"ll y a des lumières nocturnes, c'est-à-dire des manières d'habiter la nuit qui renforcent le goût pour la liberté.” Michaël Foessel
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